YSL: Ycone d'un Style Libre

J'ai mis du temps à comprendre l'aura et la mesure du talent d'YSL. Je n'ai longtemps eu en tête que des images furtives d'une mode vieillote, d'un homme diminué et des lumières des défilés de Tom Ford au musée Rodin, que j'apercevais de ma fenêtre.




Et puis j'ai lu Beautiful People, d'Alicia Drake, et ai compris que je voulais être une femme Saint Laurent.










Par opposition aux femmes Chanel (sans homme) et Dior (à hommes), la femme Saint Laurent est la femme libre, qui joue avec sa féminité.  Elle n'a ni peur d'être asservie par les hommes, ni d'en être aimée. Après tout, l'une des plus jolies phrases du maître restera: "il n'y a pas de plus beau vêtement pour une femme que les bras de l'homme qu'elle aime". 
Ce que j'aime avant tout chez Saint Laurent c'est que ses vêtements incarnent et rendent compatibles toutes les contradictions de la condition féminine actuelle.


J'aime qu'il ait créé le smoking et oblige en même temps ses collaboratrices à toujours porter du rouge à lèvres en sa présence

J'aime sa manière d'encanailler la bourgeoise qui se morfond dans Belle de Jour

 
J'aime ses collaborations photographiques avec Penn, puis Sieff, puis Newton

  
J'aime sa collection de muses hétéroclites: Louise la baba, Catroux l'androgyne, Deneuve la poupée, Casta la femme enfant




A écouter: Une Vie Saint-Laurent, Alain Chamfort
A voir: Exposition Saint-Laurent au Petit Palais (billets coupe-file préférables)
A lire: Beautiful People, Alicia Drake

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